Puis-je déduire le coût d’un accord de non-concurrence

Un accord de non-concurrence est souvent accompagné d'un paiement. Apprenez les bases des accords de non-concurrence et comment déduire le coût de la compensation sur votre déclaration de revenus.

Les accords de non-concurrence sont courants dans les affaires afin de protéger une entreprise de la concurrence des employés ou des anciens propriétaires. Les entreprises rémunèrent généralement le signataire, créant ainsi une dépense professionnelle. Il peut être utile de revoir les bases des accords de non-concurrence afin que vous compreniez comment déduire le coût de la rémunération en cas de non-concurrence sur votre déclaration de revenus professionnelle.

Points clés à retenir

  • Un accord de non-concurrence est un contrat qui empêche quelqu'un de rivaliser avec un employeur ou avec l'acheteur d'une entreprise.
  • Le signataire devrait recevoir une compensation équitable pour en faire un contrat légal.
  • Le coût de cette indemnisation est considéré comme une dépense professionnelle.
  • Ce coût doit être amorti en tant qu'immobilisation incorporelle au titre de l'article 197 sur 15 ans.

Qu'est-ce qu'un accord de non-concurrence ?

Un accord de non-concurrence (parfois appelé accord ou engagement de non-concurrence) est un accord entre deux parties dans lequel une partie rémunère l'autre partie pour avoir accepté de ne pas les concurrencer à des fins commerciales. L'accord comprend des détails sur le type de compétition interdite, ainsi que sur la période et le domaine dans lequel la personne ne peut pas concourir.

La personne qui signe l’accord de non-concurrence doit recevoir en échange une compensation équitable. Le paiement peut être monétaire ou non monétaire.

Note

Les deux parties donnent quelque chose de valeur, comme de l'argent, des services ou une promesse, en échange de quelque chose qu'elles veulent. Sans considération des deux côtés, l’accord ne serait pas un contrat valide sans considération des deux côtés.

Exemples d'accord de non-concurrence

JR est cadre dans une société de logiciels. La société a exigé que JR signe un accord de non-concurrence lors de son embauche, lui interdisant de créer une société rivale dans une certaine zone et pendant une certaine période. L'entreprise verse à JR une prime à la signature en retour.

Dans un autre exemple, AB vend son entreprise. Les nouveaux propriétaires veulent s'assurer qu'AB ne crée pas une nouvelle entreprise à côté de chez eux, emmenant tous leurs clients avec eux. La nouvelle entreprise paie AB avec des actions de la nouvelle société en échange de la signature de l'accord de non-concurrence.

Types d'accords de non-concurrence

Il existe deux types de situations de non-concurrence : les contrats de travail et les contrats de vente d'entreprise. Ils présentent de nombreuses similitudes mais quelques différences clés. La non-concurrence peut être une clause d'un contrat ou un accord autonome dans les deux cas.

  • Contrat de travail : Ce type d'accord de non-concurrence est signé par les salariés qui doivent s'engager à ne pas concurrencer leur ancien employeur s'ils quittent l'entreprise.
  • Accord de vente d'entreprise : L'autre type d'accord de non-concurrence est signé par les propriétaires d'entreprise qui vendent leur entreprise, s'engageant à ne pas concurrencer le nouveau propriétaire.

Note

Les accords de non-concurrence doivent respecter les lois de l'État. Certains États les ont jugés inapplicables et certains États exigent une compensation équitable. Vérifiez toujours auprès de votre avocat avant de créer ou de signer un accord de non-concurrence.

Déduire les coûts des accords de non-concurrence

La contrepartie est considérée comme une dépense professionnelle légitime dans les deux types d'accord de non-concurrence. Vous pouvez déduire les 300 000 $ à titre de dépenses d’entreprise si vous achetez une entreprise et payez 300 000 $ à l’ancien propriétaire pour son accord de ne pas concurrencer. Il en va de même si vous rémunérez un employé pour avoir signé un accord de non-concurrence.

La question est de savoir si vous pouvez déduire la dépense en totalité sur une année ou si vous devez l’étaler sur plusieurs années. Le code fédéral des impôts classe un accord de non-concurrence comme un actif incorporel amortissable au titre de l’article 197. Cela signifie que le coût de l’accord a une valeur en tant qu’actif incorporel de l’entreprise, semblable à un droit d’auteur ou à une marque. L'amortissement est un processus qui étale le coût sur 15 ans.

Une entreprise a versé 400 000 $ à un ancien employé pour un engagement d'un an de ne pas participer à une affaire devant la Cour de l'impôt en 2010. La Cour canadienne de l'impôt a statué que même si l'accord était d'une durée d'un an, l'accord de non-concurrence était intangible et devait donc être amorti sur 15 ans.

La décision de la Cour de l'impôt a coûté beaucoup d'argent à l'entreprise en impôts dus, en amendes et en pénalités, car elle n'a pas pu assumer la dépense en un an. Cette situation met en évidence l’avantage de faire appel à un fiscaliste agréé pour vous guider tout au long du processus de création d’un accord de non-concurrence.

Foire aux questions (FAQ)

Où puis-je signaler une non-concurrence sur le formulaire 1040 ?

Vous avez peut-être reçu une compensation (une prime, peut-être) en retour si vous avez signé un accord de non-concurrence lors de votre embauche en tant qu'employé ou à un autre moment de votre emploi. Cette compensation vous est imposable comme un revenu ordinaire. Il figure sur votre déclaration de revenus formulaire 1040 avec vos autres revenus et est utilisé pour déterminer votre taux d'imposition et votre revenu imposable.

La non-concurrence est-elle un atout ?

Le vendeur signe un engagement de non-concurrence à la demande de l'acheteur dans le cadre de la vente d'un fonds de commerce. Le montant que l'acheteur paie au vendeur pour cet accord crée un actif incorporel qui doit être étalé sur 15 ans, selon un processus appelé amortissement, qui s'apparente à la dépréciation. Le montant amortissable est fixé sur la base ajustée du bien, ou de la totalité de ses coûts initiaux.